L'institution
En 2024, le contexte sécuritaire mondial ainsi qu’une remise en question de la solidarité internationale a pesé de tout son poids sur les acteurs de la coopération au développement. Selon la Banque mondiale, l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté à l’horizon 2030 est désormais hors de portée. S’ajoute à cela le fait que l'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, accentuant les menaces sur l’environnement et la sécurité alimentaire.
Dans ce contexte, le CEAS a choisi de recentrer ses activités autour d’une raison d’être forte « Dynamiser l’engagement collectif pour prendre soin du Vivant. » L’équipe opérationnelle et le Conseil de fondation ont également redéfini la Mission de l’institution.
En Suisse
En Suisse, la mission du CEAS se traduit par un programme, certes encore modeste, mais qui est appelé à se développer au gré de nos partenariats. Il s’agit pour le CEAS de favoriser une transition écologique juste, c’est-à-dire des pratiques qui respectent les limites planétaires, guidée par des principes de justice sociale.
Les collaborations avec l’Unité de Développement durable de l’Université de Neuchâtel, la Fresque du Climat et le Festival du Film Vert ont permis d’entamer un dialogue avec près de 35'000 personnes depuis 2021.
Au Sénégal
Au Sénégal, le début d’année 2024 a été marqué par des tensions politiques qui sont désormais apaisées. La nouvelle présidence a élaboré un agenda national qui met notamment l’accent sur la durabilité environnementale et la justice sociale. Le CEAS peut s’appuyer sur ce cadre dans l’accompagnement d‘initiatives locales, qu’elles proviennent d’écoles, de services communaux, de PME ou d’associations. Basée en Casamance, une nouvelle chargée de projets est par ailleurs venue renforcer l’équipe.
Au Burkina Faso
Une forte dynamique de co-création et d’apprentissage entre producteurs de mangues a été enclenchée. Conséquence: une plateforme multi-acteurs de recherche-innovation et des champs-écoles installés par les producteurs. Ces espaces d’échanges et d’apprentissage entre pairs ont permis d’identifier de manière concertée des solutions de lutte intégrée contre les mouches de fruits et de les tester en milieu réel. Le processus de développement de biopesticides à base de matières disponibles localement a été couronné de succès avec la certification biologique du biopesticide appelé “Mango Protect”.
A Madagascar
Sur la côte Est, une nouvelle unité de séchage de fruits et légumes est opérationnelle dans la commune rurale d’Ampasimbe Onibe. L’appui à la coopérative chargée de sa gestion se poursuit. De nouvelles activités de préservation de l’environnement sont mises en place par les comités locaux pour la protection de la forêt et l’environnement. A l’Ouest, dans la région Bongalava, une intervention de lutte contre la malnutrition a démarré. Elle allie souveraineté alimentaire et changement de comportements, tout en s’appuyant sur la dynamique des acteurs locaux, régionaux et nationaux.
L’année se clôt sur un résultat annuel positif qui permet de constituer une réserve destinée aux projets futurs du CEAS. L’année a également été marquée par la consolidation et la diversification des sources de financement en Suisse. Cette dernière est particulièrement précieuse dans un contexte de pression sur les finances publiques, tant au niveau suisse qu’au niveau international. Ces résultats ont aussi été rendus possibles grâce à un travail en profondeur sur nos outils et processus que nous tentons d’améliorer chaque année. Ces réforment exigent de la part de notre équipe une grande capacité d’adaptation et de flexibilité mais portent leurs fruits.
